Méditation [ Libre~ ]

Un grand pull rayé rouge et gris dans des tons foncés, un petit short malgré la fraîcheur des lieux, de grands bas en laine délicats, noirs. Ses pieds fins étaient enveloppés dans de vieilles bottes old-school d'une teinte chocolat, tout comme ses cheveux au naturel. Pourtant ils étaient blonds, attachés à l'aide de deux rubans bleus marines de la même teinte que ses yeux, longs et légèremment ondulés. Elle aimait laisser tomber les manches de ce pull bien trop grand pour elle, et cacher ses mains fines et fragiles entre elles. Son regard léger et réconfortant dévisageait la faune qui l'entourait. Son pas, lent et léger, était calme. On ne pouvait s'empêcher de la fixer, comme attiré par la candeur qui l'entourait. Doucement, Prune tourna sur elle-même, éxécutant quelques pas de danse. Elle chantonnait un vieil air des Beatles, mouvant ses hanches sous les tons sensuels et langoureux de l'air entrainant, frivol, de la chanson. Soudain, ses yeux rencontrèrent les branches fines et déstabilisantes d'un hêtre. Arbre puissant, il restait toujours fin et squelletique. Comme attirée par le tronc bien dessiné du végétal, Prune s'appliqua à s'élancer vers lui d'un bond vif et animal. Elle sauta légèremment pour agripper une des branches de l'arbre et s'y accrocher comme un ouistiti. Elle fixa le monde à l'envers un long moment. Puis, soudain, elle lâcha ses mains, seulement retenue par ses jambes fines. Plaçant ses mains dérrière son cou, elle réfléchit un long moment. Une position que Prune trouvait parfaite pour la méditation.

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Plusieurs minutes plus tard, la jeune fille sentit bien le sang lui monter à la tête, et ce fut comme l'illumination. Elle avait trouvé une réponse à sa question. Brusquement, elle relâcha la pression exércée autour de la branche solide, et elle retomba sur ses mains, amortissant sa chute souplement par une pression des coudes. Elle stagna encore quelques secondes sans voir le temps passer. Un craquement la fit retomber sur ses pieds, souplement. Les joues légèremment rouges, les cheveux en folie sur son visage, joliements en folie, quelqu'un s'avançait vers elle, une personne qui avait dûe l'appercevoir dans son manège, au loin. Elle pencha doucement son visage vers la gauche, en signe d'interrogation. Son corps était mal déssiné, disparaissant dans la brûme matinale. Il était tôt. Qui pouvait être assez fou pour se lever à une heure pareille ? A part Prune...La jeune fille se releva doucement, le redgard naïf et innocent. Ses yeux bleus semblaient-être de l'eau, rêveuse. Prune épousseta son grand pull qui la rendait si fragile. Elle en agrippa le rebord, le serra fort, et s'asseya soudain à terre, dans l'herbe, les pupilles toujours perdues en direction de cette figure si mélancolique.